Le traitement mini-invasif des fractures du plateau tibial – rôle de l’arthroscopie
Cristea Stefan (Bucarest Romania) Prundeanu Andrei Ion Groseanu Florin Cursaru Adrian Dragosloveanu Calin Ciuvica Radu Popa Mihai
Clinique de chirurgie Orthopédique Hôpital Saint Pantelimon, Bucarest, Romania
Corresponding author :
Professeur Ştefan Cristea , M.D., Ph.D,
Chef de Service Chirurgie Orthopédique Hôpital d’Urgences Saint Pantelimon, Bucarest, Romania, Président sortant de l’ A.O.L.F.
340 Sos. Pantelimon, sect 2 Bucuresti, cod 021623, Romania
Mobile 0040722388877
Email: drstefancristea@yahoo.com
RÉSUMÉ
Introduction : Les fractures de l’extrémité supérieure du tibia nécessitent une réduction parfaite, parce-que elles sont des fractures articulaires. C’est très difficile de traiter ces fractures, spécialement le type V et VI SCHATZKER.
Hypothèse : le traitement mini-invasif peut être appliqué dans toutes les cas
Matériel et méthode : Nous utilisons la réduction des fragments de la fracture avec la broche K, sous le contrôle radiologique et arthroscopique. Après ca, on fixe les fragments à l’aide des broches K et des vis spongieuses.
Résultats : Nous avons utilise cette méthode pour le traitement des 293 fractures des extrémités supérieure du tibia. On a utilise la classification SCHATZKER pour l’identification de ces fractures. Les matériaux utilisés pour cette technique sont les suivants: des broches K, des vis, une fixation externe, contrôle fluoroscopique et l’arthroscopique.
Discussion : C’est très important d’établir le type de la fracture, et puis d’établir le diagnostic préopératoire à l’aide des investigations de laboratoire, de la radiologie et du scanner. Le planning préopératoire est très nécessaire. Les avantages de cette méthode sont: perte sanguines minimales, réhabilitation rapide, pourcentage réduit des infections, une bonne mobilité du genou sans douleur, des implants moins coûteux. Nous avons utilisé cette méthode généralisée pour tous les types des fractures du plateau, non seulement I-III. Nous avons comparé nos résultats clinique et radiologique, à moyen terme avec autres séries de la littérature.
Conclusions : Ce type de fracture intra articulaire nécessite une réduction parfaite. Nous trouvons cette technique mini invasive est très utile pour le traitement des cette fractures et nous avons obtenu de très bons résultats. L’association d’un contrôle arthroscopique permet d’une fois le contrôle intra-articulaire de la réduction de la fracture et aussi permet l’appréciation du statut méniscal et du ligament croisé antérieur.
Mots clés : SCHATZKER, mini invasive, ostéosynthèse percutanée, fracture intra articulaire, plateau tibial, arthroscopie
SUMMARY
Introduction: Tibial plateau fracture demands perfect reduction, being a joint fracture. It is very hard to treat, especially when Schatzker type V or VI.
Hypothesis: Minimally invasive treatment is appropriate in all cases.
Material and methods: Fracture fragments were reduced by K-wires under radiologic and arthroscopic control. They were then fixed using K-wires and cancellous screws.
Results: The above method was applied in 293 tibial plateau fractures. Fractures were identified on the Schatzker classification. Material comprised K-wires, screws, external fixation, fluoroscopy and arthroscopy.
Discussion: Identifying the fracture type is essential; pre-operative diagnosis is based on laboratory, radiology and CT findings. Pre-operative planning is very necessary. The advantages of the method are: minimal blood loss, rapid rehabilitation, low rate of infection, good painless knee motion, and less costly implants. We extended indications to all types of tibial plateau fracture and not only I-III. Medium term clinical and radiological results were compared with those of the literature.
Conclusion: This type of intra-articular fracture demands perfect reduction. The minimally invasive technique was very useful and gave good results. Associating arthroscopic control allowed both intra-articular control and fracture reduction and also enabled meniscal and anterior cruciate ligament status to be checked.
Key words: SCHATZKER, minimal invasive, articular fractures of tibial plateau, arthroscopic control
Introduction
Les fractures du plateau tibial représentent un défi pour tout chirurgien traumatologue. Vu qu’elles sont des fractures articulaires, elles se soldent par des complications invalidantes à longue durée, en particulier la cal vicieuse et l’arthrose. Par conséquent, leur traitement implique une réduction parfaite des surfaces articulaires, desideratum assez difficile d’atteindre, en particulier celles de type V and VI selon la classification de Schatzker.
Le traitement classique de ce type de fractures implique l’emploi pour l’ostéosynthèse des vis à spongieuse (fractures de type II-V, parfois VI aussi) [1,2] et du fixateur externe (fractures de type VI) [3].
Comme on le sait déjà, l’ostéosynthèse par plaque présente une série d’avantages, à savoir la réduction à ciel ouvert du foyer de la fracture et l’obtention d’une positionnement anatomique des fragments ; toutefois elle a aussi une série de désavantages : l’ouverture du foyer de fracture avec la transformation d’une fracture fermée dans une fracture ouverte et le risque d’infection secondaire, la dissection large des tissus subjacentes, l’évacuation du hématome fracturaire, deperiostage de l’os afin d’appliquer la plaque, une régénération par cal primaire d’une qualité inferieure à celui secondaire, l’occurrence du phénomène de stress-shielding sous la plaque qui requit l’ablation de la plaque après la consolidation de la fracture, une cicatrice inesthétique tégumentaire après l’abord pour l’introduction de la plaque [4]. En plus, une fixation supplémentaire du genou en immobilisations plâtrées est requise, compte tenu de la stabilité précaire du montage.
Afin de minimaliser, au moins partiellement, ces inconvénients, on a utilisé comme méthode de réduction des fractures, la réduction sous rayons Röntgen à l’aide des broches Kirschner et ensuite la fixation des fragments avec des vis et des broches.
Matériaux et Méthode
Pendant la période 2006-2012 on a eu 463 fractures du plateau tibial et pour 293 on a utilisé un traitement chirurgical:
– 171 d’entre elles ont été des fractures du plateau tibial externe (83 type I, 54 type II et 34 type III) en représentant 58,36 %;
– 53 ont été des fractures du plateau tibial interne (type IV) en représentant 18,08 %;
– 38 ont été des fractures bitubérositaires (type V) en représentant 12,96 %;
– 31 ont été des fractures bitubérositaires avec la dissociation diaphysaire-métaphysaire (type VI) en représentant 10,58 %.
Nous utilisons la réduction des fragments de la fracture avec la broche K, sous contrôle radiologique et arthroscopique. Ensuite, on fixe les fragments à l’aide des broches K et des vis spongieuses. On a utilisé la classification de SCHATZKER pour l’identification de ces fractures.
L’encadrement dans un des types de fracture sous-mentionnés a été faite à l’aide des images radiologiques et du scanner. On a observé une discordance substantielle entre la radiologie et le scanner. Sur la radiographie et le scanner on suivie et évalue le degré de déplacement, le type de la fracture et l’indication de traitement.
Les matériaux utilisés pour cette technique ont été les suivantes :
– des broches Kirschner;
– vis à spongieuse avec rondelle;
– fixateur externe;
– bandes plâtrées;
– appareil à rayons roentgen;
– l’astroscope pour le contrôle de la réduction des fragments de la fracture
– scanner
Comme technique de travail, on a effectué des radiographies de face et de profile pour tous nos patients et en quelques cas des scanner et on les a intégrés dans un des types de la classification Schatzker.
Ensuite, on a effectué la réduction percutanée de la fracture à l’aide des broches Kirschner sous contrôle radiologique et ostéosynthèse avec des vis à spongieuse avec rondelles, positionnées dans l’os d’une manière percutanée.
Technique opératoire
On va montrer la technique particulièrement adaptée à chaque type Schatzker.
• En cas des fractures avec clivage pur, fracture séparation complète, on applique des broches K rectangulaires sur la ligne de la fracture, sous-chondral, sous contrôle fluoroscopique et arthroscopique. Finalement, on applique des forces de compression à l’aide des vis tubulées spongieuses en plans parallèles.
• En cas des fractures avec dépression, on introduit dans le fragment déprimé de l’os une broche K. Ensuite on élève ce fragment d’os sous contrôle fluoroscopique et arthroscopique et on met une autre broche K à travers ces fragments réduits d’os sous-chondral. Finalement, on applique des forces de compression à l’aide des vis tubulées spongieuses en plans parallèles.
• En cas des fractures combinées, clivage et avec dépression, on met une broche K à travers le clivage de la fracture directement dans le fragment déprimé de l’os, on élève ce fragment déprimé de l’os en utilisant des forces jusqu’à ce qu’on courbe la broche K, sous contrôle fluoroscopique et arthroscopique. Ensuite, on introduit une autre broche K à travers ces fragments réduits de l’os, perpendiculaire au clivage de la fracture et on applique des forces de compression à l’aide des vis parallèles spongieuses. Lorsqu’on obtient un alignement de la superficie articulaire, on fixe les fragments avec des vis spongieuses ou avec une autre broche K. En cas des fractures comminutives, tout d’abord on aligne la dépression et ensuite on réduit le clivage. On mentionne que les forces appliquées sur la broche K afin d’aligner la fracture sont très fortes [5,6].
• En cas des types V-VI Schatzker, on utilise des fixateurs externes après avoir obtenu un bon alignement de la surface articulaire [5,6].
En quelques cas, afin d’élever la sécurité, vu la conformité réduite du patient, on a ajouté l’immobilisation plâtrée.
Les techniques de réduction indirecte ont l’avantage mini invasive et non-dévitalisation du fragment. [7,8]. Quant aux mauvaises fractures comminutives, avec extension métaphysaire, on emploi un fixateur externe comme distracteur fémoral-tibial, finalement articulé – Fig. 1.
Figure 1 Réduction mini-invasive par vis et fixateur externe Contrôle radiographique et clinique pré et post opératoires
L’objectif final este d’obtenir une réduction parfaite avec une surface articulaire anatomique, avec l’alignement des surfaces articulaires du genou et de la cheville pour reproduire l’axe biomécanique et aussi une fixation solide pour permettre une mobilisation précoce nécessaire afin d’éviter une raideur post-traumatique.
On préfère d’utiliser des méthodes fermées afin d’élever les fragments déprimés, qui peuvent être effectuées sous contrôle fluoroscopique et arthroscopique [5,6,9] – Fig. 2.
Figure 2 Réduction mini-invasive sous contrôle radiographique et arthroscopique – aspects peropératoires.
Une spatule vertébrale pédiculaire, peut être utilise pour enlever les fragments déprimés. La réduction est faite sous control fluoroscopique. La précision de la réduction peut être vérifiée à l’aide de l’arthroscopie. En types 4-6, vu qu’il y a des forces significatives, les tirefonds (vis) seuls ne sont pas suffisants pour stabiliser ces fractures et on utilise le fixateur externe.
Figure 3 Fixateur externe et une réduction mini-invasive sous contrôle radiographique et arthroscopique – aspects peropératoires-Type VI C1
Etant donné que certains auteurs recommandent l’emploi de l’astroscope pour la vérification de la qualité de la réduction [9], on a utilisé, nous aussi, cette méthode afin d’apprécier la qualité de la surface articulaire obtenue par l’utilisation percutanée des broches.
Dans les fractures complexes bitubérositaires, un contrôle complet par arthroscopie des lésions est nécessaire et parfois on peut résolvez les lésions des parties moles associes.
Les patients ont suivi un traitement antibiotique, une dose pendant l’intervention et anticoagulant (héparine avec masse moléculaire basse)
Après l’intervention, les patients ont été périodiquement évalués du point de vue radiologique et clinique depuis 2 semaines, 6 semaines, 3 mois, 6 mois, 1 an et 2 ans. En plus, ils ont été soumis à une évaluation arthroscopique après la consolidation de la fracture.
Nous avons trouvé de diverses lésions du tissu mou associées avec les fractures du plateau tibial. Elles sont d’habitude négligées par la majorité de chirurgiens spécialisés en traumatologie. Tous les types de lésion méniscale, la disruption capsulaire, les hématomes intra-articulaires, les petits fragments ostéochondraux, les lésions du ligament croisé antérieur ou ligaments collatéraux sont associés avec les fractures du plateau tibial.
L’association d’un contrôle arthroscopique permet le contrôle intra-articulaire de la réduction de la fracture et permet d’apprécier le statut méniscal et du ligament croisé antérieur: il peut exister jusqu’à 25% de lésions méniscales et du ligament croisé antérieur dans les fractures uni-tubérositaires et jusqu’à 50% de lésions ligamentaires dans les fractures spino-tubérositaires.
Tenant compte de ce qu’on à découvert dans la salle d’opération, nous proposons d’associer ces lésions du tissus mou avec la plus utilisée classification (Schatzker). Par conséquent, nous proposons la suivante classification des lésions du tissu mou :
A1 – sans lésions du ménisque ou du ligament croisé antérieur
A2 – avec des ruptures du ménisque – redressées par excision et débridement.
B1 – lésions du ménisque – qui doivent être suturées
B2 – fracture de l’épine tibiale – qui doit être réparée en urgence
C1 – avec désinsertion du ligament croisé antérieur du l’insertion fémorale – qui peut être réparée en urgence
C2 – avec rupture irréparable du ligament croisé antérieur – qui peut être réparée plus tard dans une autre session chirurgicale.
Finalement combinant les deux classifications, on aura par exemple la lésion I A2, ou bien III C1, ou bien d’autres.
Résultats et débats
Vu qu’elles sont des fractures métaphysaires, la consolidation des fractures du plateau tibial est presque une règle. Malheureusement, les complications sont assez nombreuses et impliquent surtout : cal vicieux en varus ou valgus, gonarthrose uni ou bi-compartimentale, enraidissement du genou (suite à une immobilisation prolongée) et infections.
Pour que ces interventions soient réussites, il est important d’établir le diagnostique correct et d’identifier le type de fracture selon la classification de Schatzker. L’examen para clinique a compris la radiographie de face et de profil, arthroscanner [10]. Le planning préopératoire est nécessaire. Le scanner peut améliorer la précision de la classification et permet la planification du positionnement précis des broches pour la réduction et la fixation.
Par l’emploi de la méthode de réduction percutanée avec des broches, on a obtenu de très bons résultats, évitant ainsi les complications qui accompagnent d’habitude d’autres types d’ostéosynthèse. La mobilité des patients a été bonne avec une petite cicatrice postopératoire.
Les avantages de cette méthode sont les suivantes :
– pertes sanguines minimales
– risque réduit d’infection
– risque bas d’enraidissement du genou;
– mobilisation précoce du genou
On a comparé les résultats obtenus par cette méthode d’ostéosynthèse percutanée avec les résultats existants dans la littérature de spécialité, les valeurs étant similaires.
Nous avons utilisé cette méthode généralisée pour toutes les types des fractures non seulement I-III comme Siegler et al. ont rapporté [11].
L’emploi de l’arthroscope afin de vérifier la réduction représente une méthode très attractive, mais pas dénuée d’inconvénients (la possibilité d’infiltration du liquide d’arthroscopie – sérum physiologique – de l’articulation du genou par le foyer de fracture dans les loges tibiales antérieures et postérieures avec syndrome du compartiment secondaire). Si on utilise cette méthode, on doit tenir compte de cet aspect et introduire le sérum physiologique à pression réduite intra-articulaire.
On a utilisé l’arthroscope après la consolidation du foyer de fracture pour l’évaluation de la qualité de la surface articulaire.
Le scanner a été particulièrement salutaire. Il nous a permis d’apprécier le positionnement des fragments osseux et, en même temps, le positionnement des broches de réduction. Malheureusement, on n’a pas pu bénéficier de cette investigation dans tous les cas, vu les coûts élevés et l’accès relativement limité de nos patients au tomographe.
En général, on a obtenu de très bons résultats en 80% des cas, mais on a eu un cas infecté après un mois qui a requit l’ablation des vis et des broches ; en 15% des cas, on a obtenu une mobilité du genou avec environs 95-105 degrés de flexion ; en 4% des cas, on n’a pas pu récupérer la surface totale du plateau tibial.
Analyse statistique
L’analyse statistique a été effectuée à l’aide du logiciel SASTM, version 9.1.3, SAS Institute, Cary, États-Unis. Afin de comparer les sous-groupes en fonction des variables quantitatives, nous avons utilisé un test de Student. Pour les variables qualitatives, un test du Khi2 de Pearson a été réalisé ou un test exact de Fisher si les effectifs théoriques étaient trop faibles. Le degré de significativité retenu pour le risque global de première espèce, a été fixé à 5 % en situation bilatérale.
Dans les tableaux 1 et 2 nous avons comparé nos résultats à moyen terme avec autres séries de la littérature. [11-23]
Tableau 1 Résultats à moyen terme des fractures des plateaux tibiaux.
Scheerlin
C.K., 1998[12] Cassard, 1999 [13] Rossi, 2008
[14] Siegler, 2009
[11] Notre série, 2012
Nombre de patients 52 44 57 28 293
Nombre de patients revus 38 44 46 21 184
Âge moyen 47 46 48 43 51
Recul moyen (mois) 62 69 60 59,5 60
Lésions associées (%) 53,8 — 39 32,1 63
Lésions méniscales (%) — — 28 7,1 53
Lésions LCA (%) — — 11 3,6 10
Complications postopératoires (%) 15,4 — 3,5 0 4,9
IKS moyen genou — 92 93,2 85,2 93
IKS moyen fonction — 96 94, 8 91 95
Rasmussen clinique moyen — — 28,2 25,5 9
Rasmussen radiologique moyen — — — 25,5 9
Arthrose radiologique (%) 28,9 20 8,6 47,6 25
Défaut d’axe (%) 15,8 — 8,7 32,1 4,9
LCA : ligament croisé antérieur ; IKS : International Knee Society.
Tableau 2 Résultats à court terme des fractures des plateaux tibiaux.
Bobic,
1993
[15] Cassard,
1999
[13] Mazoue,
1999
[16] Gill,
2001
[17] Kieffer,
2001
[18] Roerdink,
2001
[19] Asik
2002
[20] Pogliacomi,
2005
[21] Levy,
2008
[22] Kayali,
2008
[23] Siegler
2009
[11] Notre série,
2010
Nombre de patients
31 26 17 25 29 30 48 19 16 21 28 293
Âge moyen
44,4 42,3 43,6 45,2 47,4 72 39 36 44,8 41 43 51
Recul moyen (mois) 32,7 14,6 24 25,1 36 36 12 41 38 59,5 60
Lésions méniscales (%)
23 30,8 29,4 36 13,8 40 47,9 22,2 56,2 42,8 7,1 53
Lésions LCA (%)
13 11,5 5,9 32 10,3 6,6 6,2 11,1 6,2 0 3,6 10
Complications postopératoire
(%) 6,4 7,7 17,6 0 6,9 3,3 4,2 — 0 0 0 4,9
IKS moyen genou
— 94,1 — — — — — — — — 85,2 93
IKS moyen fonction — 94,7 — — — — — — — — 91 95
Lysholm moyen
— — 80,9 — — — — — — — 86 92
Rasmussen clinique moyen — — — 27,5 — — — — 29,25 — 25,5 9
Rasmussen radio moyen
— — — — — — — — 16,87 — 8 9
Arthrose radiologique (%) — 26,3 21,4 — 12,9 — 63 27,8 12,5 24 47,6 25
Défaut axe (%)
— 10,5 — — 6,9 — — — 12,5 — 32,1 4,9
LCA : ligament croisé antérieur ; IKS : International Knee Society.
Dans notre étude nous nous étions astreints à utiliser plusieurs systèmes d’évaluations internationaux (les scores KOOS, IKS, Lysholm, Tegner et Rasmussen) permettant une comparaison avec un plus grand nombre de séries de la littérature. À moyen terme nos résultats fonctionnels sont satisfaisants et comparables aux autres séries.
Conclusions
Le traitement de fractures sévères ou «complexe» du plateau tibial est difficile. Graves ou complexes fractures du plateau tibial comprennent bicondylien fractures (Schatzker type V), fractures du plateau tibial avec discontinuité métaphyso-diaphysaire (Schatzker type VI). Les méthodes traditionnelles avec réduction ouverte nécessitent une longue exposition, ce qui peut compromettre davantage les tissus mous et dévascularisé fragments d’os. Réduction ouverte a aussi un risque élevé de défaux cutanées ou d’infection, ou bien de raideur articulaire.
Le traitement des fractures du plateau tibial a connu une évolution constante, de la simple immobilisation plâtrée à l’ostéosynthèse à vis, par plaque et vis et avec fixateur externe.
Le scanner a amélioré la précision du diagnostique et a permis l’emploi d’une méthode mini-invasive pour la réduction de la fracture et la stabilisation de celle-ci.
Etant des fractures à trajet articulaire, elles requissent une bonne remise des surfaces articulaires afin d’avoir un genou fonctionnel pas douloureux et non un genou raide.
L’arthroscopie pour la réduction de la fracture doit être utilisée d’une manière nuancée, adaptée à chaque cas particulier, pour qu’on évite le syndrome du compartiment secondaire.
Le traitement percutané, guidé par scanner représente une thérapie d’avenir de ces fractures.
Bien que les moyens d’imagerie aient été limités, on est d’avis que cette méthode d’ostéosynthèse peut être utilisée dans le traitement des fractures du plateau tibial où on a obtenu des résultats supérieurs en comparaison avec la méthode classique. Il reste que les études suivantes apportent d’informations supplémentaires concernant le traitement percutané des fractures du plateau tibial.
L’association d’un contrôle arthroscopique permet d’une fois le contrôle intra-articulaire de la réduction de la fracture et aussi permet l’appréciation du statut méniscal et du ligament croisé antérieur.
Conflit d’intérêt
Aucun.
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